Page:Sand - Francia.djvu/129

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« T’entends bien, Fafa ? quand on ne te verra plus, ça sera rasé, et, si on me revoit bien habillé avec de l’argent dans ma poche, on me renverra avec ceux qu’on méprise, et dame !… il faudra bien descendre dans la société. Tu ne veux pas de ça, pas vrai ? Il ne vaut pas grand’chose, ton Dodore ; mais il vaut mieux que rien du tout ! »

Francia cacha sa figure dans ses mains, et fondit en larmes. La vie sociale se déroulait devant elle pour la première fois. La vitalité de sa propre conscience faisait un grand effort pour se dégager sous l’influence inattendue de ce frère avili jusque-là par elle, à l’insu de l’un et de l’autre, qui allait l’être davantage et sciemment.

— Tu vaux mieux que moi, lui dit-elle. Nous avons encore de l’honnêteté à garder, et, si nous nous en allons dans un autre endroit, nous ne connaîtrons pas une personne pour nous dire bonjour en passant ; mais qu’est-ce que nous pouvons faire ? Je ne dois pas rester avec Guzman et je ne veux rien garder de lui.