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Page:Sand - Francia.djvu/142

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le trouva triste en se rappelant les laides mansardes et les toits noirs qu’elle avait l’habitude de contempler. Elle chercha sur sa fenêtre le pot de réséda qu’elle arrosait soir et matin.

— Ah ! mon Dieu, dit-elle, ce Valentin a laissé là-bas le réséda !

Et elle se remit à pleurer sur cet ensemble de choses à jamais perdues, dont la valeur lui devenait inappréciable, car il représentait des habitudes, des souvenirs et des sympathies qu’elle ne devait plus retrouver.

Que faisait Mourzakine pendant que le complaisant Valentin procédait à l’installation de sa maîtresse dans les conditions les plus favorables à leurs secrets rapports ? Il était en train d’endormir les soupçons de son oncle. Ogokskoï avait revu madame de Thièvre à l’Opéra dans tout l’éclat de sa plantureuse beauté, il avait été la saluer dans sa loge : elle avait été charmante pour lui. Sérieusement épris d’elle, il était résolu à ne rien épargner pour supplanter son neveu. Mourzakine, sans renoncer à la belle Française, voulait paraître cé-