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Page:Sand - Francia.djvu/183

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se sentit comme paralysé. Ogokskoï ouvrit la loge et, laissant la porte ouverte pour y faire pénétrer la lumière du couloir, il regarda très-attentivement Francia, qui se retournait avec surprise. Au bout d’un instant, il revint à son neveu en disant :

— Tu m’as menti, Diomiditch, elle est jolie comme un ange. Je veux savoir à présent si elle a de l’esprit. Va-t’en là-haut saluer monsieur et madame de Thièvre.

— Là-haut ? Madame de Thièvre est ici ?

— Oui, et elle sait que tu t’y trouves. Je t’avais aperçu déjà, je lui ai annoncé que tu comptais venir la saluer. Va ! va donc ! m’entends-tu ? Sa loge est tout juste au-dessus de la tienne. Ogokskoï parlait en maître, et, malgré la douceur railleuse de ses intonations, Diomiditch savait très-bien ce qu’elles signifiaient. Il se résigna à le laisser seul avec sa maîtresse. Quel danger pouvait-elle courir en plein théâtre ? Pourtant une idée sauvage lui entra soudainement dans l’esprit.

— Je vous obéis, répondit-il ; mais permettez-