Page:Sand - Francia.djvu/195

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D’abord il se contenta de la regarder sans rien lui dire, et elle, sans méfiance aucune, car Mourzakine lui avait fort peu parlé de son oncle, continua à regarder le spectacle, mais sans rien voir et sans jouir de rien. Elle sentait revenir une migraine violente dès que Mourzakine n’était plus auprès d’elle. Elle l’attendait comme s’il eût tenu le souffle de sa vie entre les mains, lorsque le comte lui annonça que son neveu venait de recevoir un ordre qui le forçait de courir auprès de l’Empereur.

— Ne vous inquiétez pas de votre sortie, lui dit-il, je me charge de vous mettre en voiture, ou de vous reconduire si vous le désirez.

— Ce n’est pas la peine, répondit Francia, toute attristée. Il y a M. Valentin qui m’attend avec un fiacre à l’heure.

— Qu’est-ce que c’est que M. Valentin ?

— C’est une espèce de valet de chambre qui est pour le moment aux ordres du prince.

— Je vais l’avertir, reprit Ogokskoï, afin qu’il se trouve à la sortie.