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Page:Sand - Francia.djvu/20

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En présence des honteuses sympathies de la noblesse, il ne comprenait plus. Il se disait :

— Cette population est lâche. Au lieu de la caresser, notre tsar devrait la fouler aux pieds et lui cracher au visage.

Alors les sentiments humains et généreux se trouvant étouffés et comme avilis dans son cœur par le spectacle d’une lâcheté inouïe, il se trouva lui-même en proie à l’enivrement des instincts sauvages. Il se dit que cette ville était riante et folle, que cette population était facile et corrompue, que ces femmes qui venaient s’offrir et s’attacher elles-mêmes au char du vainqueur étaient de beaux trophées. Dès lors, tout au désir farouche, à la soif des jouissances, il traversa Paris, l’œil enflammé, la narine frémissante et le cœur hautain.

Le tsar, refusant avec une modestie habile d’entrer aux Tuileries, alla aux Champs-Élysées passer la revue de sa magnifique armée d’élite, donnant jusqu’au bout le spectacle à ces Parisiens avides de spectacles ; après quoi, il se disposait à occuper l’hôtel de l’Élysée.