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Page:Sand - Francia.djvu/217

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de litige bien grave ! En la revoyant ici, et il l’y reverra, si vous ne la cachez ailleurs…

— Il faudra la cacher ailleurs, Valentin, il le faudra absolument !

— Sans doute, voilà ce que je voulais dire à Votre Excellence. Il ne faut donc pas que je ramène la petite ici ?

— Non, ne la ramenez pas. Trouvez-lui une cachette sûre, et venez me dire où elle est.

— À la place de Votre Excellence, je ferais encore mieux. J’écrirais au comte un petit mot bien aimable pour lui demander s’il consent à renoncer à ce caprice, et comme il y renoncera certainement de bonne grâce, Votre Excellence n’aurait rien à craindre.

— Il n’y renoncera pas, Valentin !

— Et bien ! alors, si j’étais le prince Mourzakine, j’y renoncerais. Je ne m’exposerais pas pour la possession d’une petite fille comme cela, l’amusement de quelques jours, au ressentiment d’un homme qui peut tout et qui tiendrait mon avenir dans le creux de sa main. Je tournerais mes vœux