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Page:Sand - Francia.djvu/25

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par suite une alliance avec une demoiselle apparentée à la famille de madame de Thièvre. Mourzakine n’avait aucune notion de cette alliance et allait avouer ingénument qu’il la croyait au moins fort éloignée, quand la marquise entra. Elle lui fit un accueil moins loquace, mais non moins affectueux que son mari. La marquise était belle et jeune : ce détail effaça promptement les scrupules du prince russe. Il feignit d’être parfaitement au courant et ne se gêna point pour accepter le titre de cousin que lui donnait la marquise en exigeant qu’il l’appelât « ma cousine, » ce qu’il ne put faire sans blaiser un peu. Les rapports ainsi établis en quelques minutes, le marquis le conduisit à un très-bel appartement qui lui était destiné et où il trouva son cosaque occupé à ouvrir sa valise, en attendant l’arrivée de ses malles qu’on était allé chercher. Le marquis mit en outre à sa disposition un vieux valet de chambre de confiance qui, ayant voyagé, avait retenu quelques mots d’allemand et s’imaginait pouvoir s’entendre avec le cosaque, illusion naïve à laquelle il lui fallut promptement renoncer ;