Page:Sand - Francia.djvu/260

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LOUISE.

Je m’en doute. J’ai, sans vous connaître, et sur la foi d’autrui, dit beaucoup de mal de vous. Je me suis irritée de vos faciles victoires sur les femmes légères. Je vous ai haï comme on hait celui qui vous confond avec les autres, et, tout en disant que je ne vous verrais de ma vie, j’ai eu envie de vous voir pour vous braver en face. C’est à cette provocation que vous avez répondu en venant ici.

VALROGER.

Au moins voici de la franchise.

LOUISE.

J’en ai beaucoup, c’est ma manière d’être coquette ; c’est celle des grands diplomates.

ANNA.

Je hais, je méprise la coquetterie, moi !

LOUISE.

Et moi, j’avoue que nous en avons toutes ! Il vaut bien mieux confesser nos travers que de nous les entendre reprocher à tout propos. Oui, j’avoue que, de vingt-cinq à trente ans surtout, nous sommes toutes un peu perverses, parce que