Page:Sand - Francia.djvu/262

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naturellement, de se saluer avec politesse et de passer son chemin sans garder rancune d’un mot léger ou d’une bravade irréfléchie !

ANNA.

Ma chère, tu parles d’or ; mais moi, bonne femme, paisible et connue pour telle, je ne vois pas le but de cette confession, et je trouve qu’elle dépasse mon expérience. Je te laisserai donc implorer de monsieur l’absolution de tes fautes, et je me retire…

LOUISE.

Sans l’inviter chez toi ?

ANNA.

Sans l’inviter. Je n’ai rien à me faire pardonner, puisqu’il est convaincu que je le tiens pour un ange !

VALROGER.

Me sera-t-il permis d’aller au moins vous présenter mes actions de grâces ?

ANNA.

Oui, monsieur, au château de Trémont, (Bas à Louise.) où je ne remettrai jamais les pieds ! (Elle sort.)