Page:Sand - Francia.djvu/50

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comme un enfant que l’on aime et que l’on ne prend pas au sérieux. Il le plaisanta même avec bienveillance sur son aventure de la veille, disant qu’il était dangereux de regarder les Françaises, et que, quant à lui, il craignait plus certains yeux que les canons chargés à mitraille. En parlant ainsi, il regarda la marquise, qui le remercia par un sourire.

Le marquis implora vivement son appui politique, et plaida si chaudement la cause des Bourbons que l’aide de camp d’Alexandre ne put cacher sa surprise.

— Il est donc vrai, monsieur le marquis, lui dit-il, que ces princes ont laissé d’heureux souvenirs en France ? Il n’en fut pas de même chez nous lorsque le comte d’Artois vint implorer la protection de notre grande Katherine. Ne ouïtes-vous point parler d’une merveilleuse épée qui lui fut donnée pour reconquérir la France, et qui fut promptement vendue en Angleterre ?…

— Bah ! dit le marquis, pris au dépourvu, il y a si longtemps !…