Page:Sand - Francia.djvu/55

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mais été dans les coulisses. Je ne savais pas qu’elle eût des enfants… Ce n’est pas là que j’ai pu voir votre sœur.

— Ce n’est pas là que vous l’avez vue. D’ailleurs, vous n’auriez peut-être pas fait attention à elle, elle était trop jeune ! Mais notre mère, monsieur le prince, notre pauvre mère, vous l’avez bien revue à la Bérézina ! Vous y étiez bien avec les cosaques qui massacraient les pauvres traînards ! Je n’y étais pas, moi, j’ai pas été élevé en Russie ; mais ma sœur y était ; elle jure qu’elle vous y a vu.

— Oui, elle a raison, j’y étais, je commandais un détachement, et à présent je me souviens d’elle.

— Et de notre mère ? Voyons, où est-elle ?

— Elle est probablement avec Dieu, mon pauvre garçon ! Moi, je n’en sais rien !

— Morte ! répéta le gamin, dont les yeux enflammés se remplirent de larmes. C’est peut-être vous qui l’avez tuée !

— Non, ce n’est pas moi : je n’ai jamais frappé