Page:Sand - Francia.djvu/90

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— Pour une bagatelle : cinq louis par jour, car on ne suppose pas que Son Excellence mangera chez elle.

— Avant de conclure, dit Mourzakine, effrayé d’être ainsi rançonné, mais n’osant discuter, vous allez porter une lettre à l’hôtel Talleyrand. Et il écrivit à son oncle :

« Mon cher et cruel oncle, quel mal avez-vous donc dit de moi à ma belle hôtesse ? Depuis votre visite, elle me persifle horriblement et je sens bien qu’elle aspire à me mettre à la porte. Je cherche un logement. Vous qui êtes déjà venu à Paris, croyez-vous qu’on me vole en me demandant cinq louis par jour, et que je puisse me permettre un tel luxe ? »

Le comte Ogokskoï comprit. Il répondit à l’instant même :

« Mon frivole et cher neveu, si tu as déplu à ta belle hôtesse, ce n’est pas ma faute. Je t’envoie deux cents louis de France, dont tu disposeras comme tu l’entendras. Il n’y a pas de place pour toi à l’hôtel Talleyrand, où nous sommes fort encom-