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Page:Sand - Jean de la Roche (Calmann-Levy SD).djvu/176

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— Je comptais aller à Paris pour me remettre au courant des choses de ce monde. J’irai dès demain, si vous voulez.

— Eh bien !… allez-y ! vous m’obligerez, vrai ! Je tiens essentiellement à ne vous rendre la gouverne de vos biens qu’après les avoir mis sur le meilleur pied possible. Croyez-vous pouvoir cacher votre retour ? Qui avez-vous vu déjà ?

— Catherine, et voilà tout.

— Oh ! celle-là, on peut compter sur sa discrétion ! Et personne ne vous a reconnu en route ?

— Personne ; je n’ai parlé à qui que ce soit.

— Et vous êtes venu du Puy ?…

— À pied, sans un seul domestique. Le mien est encore à Marseille dans sa famille.

— Et vous vous en irez bien de même jusqu’à une dizaine de lieues d’ici, sans vous faire connaître ?

— Parfaitement, et d’autant plus que je n’ai ici ni domestique ni monture.

— Eh bien, vous ramènerez de Paris tout ce qu’il vous faudra. Partez demain, et ne sortez pas aujourd’hui de la maison. Il n’y a pas de danger que personne y entre, puisqu’elle est censée fermée et inhabitée. De cette manière-là, je réponds du succès de mon idée, et, par ce temps de placement incertain et difficile, je vous assure un beau revenu et une complète