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Page:Sand - Journal d’un voyageur pendant la guerre.djvu/111

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gue l’emporte, on se raconte le matin les rêves atroces ou insensés qu’on a faits.


14 octobre.


Les Prussiens ne sont pas entrés à Orléans ; mais ils y entreront quand ils voudront, ils ont fait la place nette. Le général La Motterouge est battu et privé de son commandement pour avoir manqué de résolution, disent les uns, pour avoir manqué de munitions, disent les autres. Si on déshonore tous ceux qui en seront là, ce n’est pas fini !


15 octobre.


Pas de nouvelles. La poste ne s’occupe plus de nous ; tout se désorganise. Je suis étonnée de la tranquillité qui règne ici. La province consternée se gouverne toute seule par habitude.