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Page:Sand - L Autre.djvu/56

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JEANNE.

C’est pousser un peu loin…

CASTEL.

Ah ! voilà comme vous conseillez Hélène, vous ! si elle vous eût écoutée… Heureusement, elle était douée, elle, un vrai rossignol !… Mais lui, quand je pense que madame m’a payé sept ans de leçons que j’ai données à ce canard-là !

Jeanne, qui ne l’écoute guère, est entrée dans le boudoir en emportant des livres, il n’y a pas fait attention. Maxwell est entré.




Scène II


MAXWELL, CASTEL, puis JEANNE, qui revient.


CASTEL, continuant, croyant parler à Jeanne.

Vous m’avouerez que c’est de l’argent volé comme au coin d’un bois ? Je ne voulais pas le recevoir ; si ce n’eût été pour la tirelire que je destine à mon pauvre enfant… Car il ne faut pas vous imaginer que Césaire soit sans pain ! J’y veille, moi, à son insu, et vous n’allez pas faire la renchérie… (voyant qu’il parle à Maxwell.) Ah ! pardon, monsieur le docteur Maxwell, je vous prenais… Mais je suis aise de vous voir… Vous empêcherez peut-être ce mariage-là !

MAXWELL.

Le mariage de Jeanne avec… ?

CASTEL.

Non, non, celui d’Hélène avec Marcus…

MAXWELL, vivement.

Mais… il n’en est pas question ?

CASTEL.

Il est décidé.