sombre, qu’il avait remarqués en l’écoutant faire à l’ennemi les honneurs de sa patrie.
— Décidément, mademoiselle, dit le fâcheux baron à Marguerite, vous ne voulez pas danser ? Vous souffrez beaucoup ?
La comtesse Elfride ne donna pas à Marguerite le temps de répondre.
— Oh ! ce n’est rien du tout, dit-elle ; Marguerite dansera tout à l’heure.
Et elle emmena le baron en lançant à Cristiano un nouveau regard passablement impérieux. Or, voici comment Cristiano se conforma à ses injonctions.
— Est-ce donc là le baron Olaüs de Waldemora ? dit-il à Marguerite en se rapprochant d’elle et de mademoiselle Potin, qui s’était serrée contre la jeune fille à l’approche du châtelain.
— C’est lui, répondit Marguerite avec un sourire amer. Comment le trouvez-vous ?
— C’est un homme qui a pu être très-beau il y a une trentaine d’années.
— Au moins ! reprit Marguerite avec un soupir. Sa figure vous plaît ?
— Oui. J’aime les faces réjouies ! La sienne est d’une gaieté…
— Effroyable, n’est-ce pas ?