Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/124

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la fièvre de sa douleur, je le savais bien que ma fille mourrait ! C’est depuis la nuit qu’elle a passée avec toi sur la montagne qu’elle a perdu sa fraîcheur et sa gaieté. C’est ton funeste amour qui l’a tuée ! »

XCVIII

Zilla ne répondit rien. Bertha se trompait peut-être ; mais la fée sentait bien que cette mère affligée ne l’aimerait plus. Hermann éperdu essaya en vain d’adoucir leurs blessures. Zilla quitta le chalet et courut au glacier. Elle osa donner un baiser au cadavre impassible de la reine, et elle but la coupe ; mais, au lieu d’être foudroyée, elle se sentit comme renouvelée par une sensation de confiance et de joie, et elle crut entendre une voix d’enfant qui lui disait : « Viens donc ! »

XCIX

Elle retourna au chalet. L’enfant était couchée dans une corbeille de fleurs ; sa mère priait auprès d’elle, entourée de ses autres beaux enfants, qui s’efforçaient de la consoler et qu’elle regardait avec douceur, comme pour leur dire : « Soyez