Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/168

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QUINTANA.

Il est certain que la valetaille n’est pas nombreuse et qu’elle n’a pas l’air zélé des gens qu’on paie bien. Pourvu que la cuisine ne soit pas vide !

ANGELO, qui regarde à toutes les portes et qui paraît faire ses observations.

Tu ne songes qu’à manger !

QUINTANA.

Écoutez donc, seigneur Angelo, il y a cinq ans que j’ai faim ! et puis, pour commencer, vous me faites tirer l’épée… J’en avais perdu l’habitude, et l’émotion ça creuse le ventre.

ANGELO.

Poltron ! tu t’es caché au lieu de m’aider à disperser ces archers.

QUINTANA.

Dame ! vous voulez que je sois ruffian, et puis moine, et puis bandit ! Donnez-moi le temps de m’habituer à ces fortunes diverses. Un homme n’a qu’une vie à dépenser, et vous m’en mettez trop sur le corps. Quelle idée fantasque avez-vous