Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/206

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l’Abruzze ; je n’en rougis pas, et si le vôtre pensait comme moi… Mais il a le respect des lois. Des idées de famille ! chacun les siennes, n’est-ce pas ? Avec lui, je dis comme lui ; mais avec vous je dis : Vous n’êtes pas d’un sang à tirer la laine. Il ne s’agit pas de dérober, il faut rançonner. Un noble a ce droit-là sur les vilains ; quand il l’exerce sur gens de toute condition, il manque aux lois, mais non à la fierté de sa race ! Allons, mon jeune capitaine, reprenez votre rôle. Où sont vos bons compagnons, votre vaillante petite armée ? Il faut la rassembler, l’heure approche.

LUPO.

Mes hommes ! je n’en ai plus, je viens de les congédier.

ROLAND.

Bonté divine ! pourquoi avez-vous fait cela ?

LUPO.

Je ne sais ! un dégoût de cette vie que mon père expie si cruellement, un repentir peut-être, l’idée que chacun de mes complices enveloppait comme moi ses proches dans sa ruine. Bref