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Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/272

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à droite et à gauche en regardant ses voisins d’un air inquiet.

Au dessert, deux auteurs romantiques et un lieutenant de hussards s’étant pris à déraisonner, le curé du village baissa la tête ; il aperçut devant lui un bowl d’eau tiède dont il ignorait complètement l’usage. C’était la première fois qu’il sortait de son presbytère pour dîner au château. Après avoir hésité quelques moments, il prit le parti courageux d’avaler, par politesse, la fade potion. La dame orange s’en aperçut, et, charmée de cette aventure, fixa ses grands yeux sur Garnier, espérant qu’il en ferait autant. Garnier était, de son naturel, la plus distraite créature du monde. On le rencontrait quelquefois sans chapeau, et toutes les fois qu’il se trouvait chargé, dans la rue, d’un paquet assez fort pour l’obliger à prendre un fiacre, il oubliait infailliblement dans la voiture ce qui l’avait forcé d’y monter.

Il n’avala point le bowl, mais il fut sur le point de le faire et s’arrêta au parti de le laisser tomber doucement sur les genoux de sa voisine.