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LE VOYAGEUR.

Silence ! (Il chante.) — Moi qui suis un jeune chevrier.

LE CHŒUR.

Fi donc ! fi donc ! ce n’est pas cela.

LA HERMHOSA.

Laissez-le continuer, il a la voix belle.

LE VOYAGEUR, (Air).

Moi qui suis un jeune chevrier, un enfant de la montagne, je mène une douce vie. Je vis loin des villes et je n’ai jamais vu que de loin le clocher d’or de la cathédrale. J’aime toutes les belles filles de la vallée, mais ma sœur Dolorie entre toutes. Ma sœur, plus belle que toutes les belles, plus sainte que toutes les saintes. Ma sœur qui repose là-haut sous les vieux cèdres, sous le jeune gazon, ma pauvre sœur ! Ah ! ma vie s’est écoulée dans les larmes.

DIEGO, (Récitatif).

Que dit-il ? et quelle étrange confusion dans ce chant inconnu ? Sa sœur qu’il aime vivante et