Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/324

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porté ces trésors au péril de sa vie. En fait de périls il ne faut pas parler seulement des caprices de la mer, du venin des crotales, du nuisible appétit des animaux sauvages et des cannibales indigènes, dont certains sont friands de chair blanche à la sauce tomate ; les plantes elles-mêmes ont parfois des moyens de défense plus prompts et plus directs, à preuve la belle ortie que nous avons vue toute couverte naturellement d’une buée argentée, visqueuse, qu’on peut toucher, mais toute fournie en-dessous de poils couleur de pourpre, dont le moindre contact avec la peau donne la mort.

Rassurez-vous ; celle-là ne sortira pas de sa prison de verre. Nous errons donc à quelques milliers de lieues du parc de Monceaux ou des jardins décoratifs qui bientôt doivent, dit-on, le surpasser. La riche décoration qui nous environne ne peut nous faire illusion longtemps : trop de contrées diverses, trop de pays très-différents et très-éloignés les uns des autres ont contribué à cette ornementation fabuleuse qui se présente là comme un résumé