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Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/81

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lui dit : « Partons », il lui répondit : « Jamais, à moins que tu ne me permettes d*emmener cette compagne. — Tu seras toujours un fou, reprit Zilla. Tu as à peine passé une saison parmi les hommes ; ils ont voulu te faire mourir, et tu prétends aimer parmi eux.

XX

— Je ne prétends rien, dit Hermann. Hier, j’étais prêt à mourir sur l’échafaud, et je maudissais ma race : aujourd’hui j’aime cette enfant et je sens que l’humanité est ma famille. — Ne vois-tu pas, reprit la fée, que tu vivras ici dans la servitude, le travail et la misère ? — J’accepte tous les maux, si j’ai le bonheur d’être aimé. » Ziila prit à part la jeune fille et lui demanda si elle voulait être la compagne d’Hermann. Elle rougit et ne répondit pas. « Songe, lui dit la fée que son royaume est la solitude. »

XXI

Bertha demanda s’il était exilé. « Pour toujours, dit la fée. — Mais n’êtes-vous pas sa fiancée ? » La fée sourit avec dédain. « Pardonne-moi, dit