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Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/172

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ses chevaux et prit sa tenue de voyage. Il se hâta, sous l’empire d’une idée qui l’avait poursuivi durant son sommeil, et dont il voulait avoir raison avant de sortir du château.

La veille au soir, en traversant la galerie des tableaux, vivement éclairée en quelques endroits, le jeune homme avait remarqué un portrait en pied qui l’avait beaucoup impressionné sans qu’il sût pourquoi. Ce n’est qu’au moment de s’endormir qu’il s’était avisé de trouver dans le souvenir de ce portrait une ressemblance frappante avec mademoiselle de Germandre. Lorsqu’il rentra dans la galerie, éclairée par le soleil du matin, il arrêta au passage le majordome, qui allait relever Labrêche de sa faction.

— Veuillez m’apprendre, lui dit-il, quel est l’original de cette peinture.

— Eh ! monsieur le comte, répondit M. Guillot, c’est celui de très-haute et très-puissante dame Corisande de Montluçon, marquise de Germandre, mère de feu M. le marquis Symphorien et de feu M. le comte Jules, votre grand-père.