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Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/235

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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

qu’il le faut. Et tu sais bien que le père m’écoute !

— Quand tu ne dis pas de sottises ! et voilà que tu en dis. Tu parles pour parler ! Tu ferais mieux de mener ton cousin faire un tour de promenade pendant que je lèverai le couvert.

Octave eût préféré rester ; mais il craignit de gêner Corisande, et il suivit Lucien, qui lui proposait de venir avec lui lever la nasse.

— Ça vous amusera, disait l’enfant, d’emporter un plat de poisson pour notre cousine Hortense.

— Emporter ? Non, répondit Octave, ça ne m’amuserait pas du tout. Mais je veux bien voir si ta prise est bonne.

La nasse était vide ; mais, en revanche, les balances étaient pleines d’écrevisses. Lucien en remplit le tablier de sa petite sœur, tout en babillant avec Octave.

— N’est-ce pas, lui disait-il, que c’est bien plus joli ici qu’au château de Germandre ? Ça n’est pas dans leur grand jardin ratissé qu’on voit des fleurs comme ça, et de l’eau qui fait du bruit, et des écrevisses tant qu’on en veut !