Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/302

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pas le quitter avant deux ou trois jours. Hortense ne jugeait pas la chose convenable ; mais sa mère, qui tout d’un coup avait trouvé M. de Germandre jeune, beau, instruit, parfait, déclara qu’on lui devait, ainsi qu’à sa sœur, d’accepter l’invitation pour ne pas paraître jalouser leur bonheur.

— Et moi, mon cher cousin, dit tout bas Octave, est-ce que je ne devrais pas m’en aller ?

— Non ! répondit en souriant le chevalier ; si vous eussiez hérité à ma place, vous ne me laisseriez pas partir ainsi !

— Non, certes !

— Eh bien, restez ; nous avons à causer sérieusement.

— Et moi, monsieur, dit Labrêche en s’avançant avec une grâce pleine de dignité, dois-je quitter la maison ?

— Jamais, monsieur de Labrêche, répondit le chevalier en riant ; ne m’avez-vous pas fait hier l’honneur de trinquer avec moi ? Daignez nous faire servir le dîner, et faites part à M. le capitaine de ce madère que vous connaissez si bien.