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Page:Sand - Laura - Voyages et impressions.djvu/37

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extérieurement les vitrines, je regardais machinalement du côté de la collection minéralogique parcourue un instant auparavant par Laura, et dédaignée à l’unisson par mon oncle, par Walter et par moi. Je m’étais placé ainsi sans trop savoir pourquoi ; car mon oncle et Walter étaient tournés du côté des roches, c’est-à-dire de la collection purement géologique. Peut-être, à mon insu, étais-je dominé par le vague plaisir de respirer une rose blanche posée et oubliée sur le bord de la vitrine par Laura.

Quoi qu’il en soit, j’avais les yeux fixés sur la série des quartz hyalins, autrement dits cristaux de roche, où Laura avait paru s’arrêter un instant avec un certain plaisir, et, tout en écoutant les raisonnements de mon oncle, tout en voulant oublier Laura, qui avait disparu, je contemplais une magnifique géode de quartz améthyste toute remplie de cristaux d’une transparence et d’une fraîcheur de prismes véritablement remarquables.

Ma pensée ne partageait cependant pas la fixité de mon regard : elle flottait au hasard, et le par-