elle l’eût voulu, car elle connaissait l’air de ma chanson ; d’autres le lui avaient déjà seriné ; mais, avec elle, il fallait de la patience et du ménagement, et encore que je ne fusse point tout à fait nouveau dans les discours de galanterie, ce que j’en avais échangé avec d’autres moins difficiles que Brulette, à seules fins de m’enhardir, ne m’avait rien enseigné de bon à dire à une jeunesse de grand prix comme était ma cousine.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4d/Sand_-_Les_Maitres_sonneurs_%28page_59_crop%29.jpg/400px-Sand_-_Les_Maitres_sonneurs_%28page_59_crop%29.jpg)
Tout ce que je sus faire fut de revenir sur la critique de son favori Joset. Elle en rit d’abord, et peu à peu, voyant que j’en voulais faire un blâme sérieux, elle prit un air plus sérieux encore. — Laissons ce pauvre malheureux tranquille, dit-elle : il est assez à plaindre.
— Mais en quoi, et pourquoi ? Est-il poitrinaire ou enragé, que tu crains qu’on y touche ?