Page:Sand - Questions politiques et sociales.djvu/114

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connaissances et dans une intelligence d’élite le droit de parler à tous. Nous causions en famille à nos abonnés ; et de ce que nous portions dans notre cœur quelques points de doctrine formulés par cet éminent philosophe, nous ne nous arrogions pas le privilège d’instruire ; nous demandions seulement pourquoi nous n’étions pas toujours d’accord avec la politique ou le socialisme agités autour de nous ; nous avons cru en trouver la cause dans une mauvaise manière de procéder, dans une fausse méthode dont nous usions les uns envers les autres, et peut-être tous chacun envers soi-même. Après avoir établi bien ou mal la distinction qu’on nous indiquait naturellement, nous avons tâché d’expliquer comment l’esprit révolutionnaire des institutions qui nous gouvernent et des opinions qui se combattent chez nous avait avorté en naissant, faute, non pas seulement d’une doctrine, mais faute d’un sain esprit de recherche de la vraie doctrine. Enfin nous terminions ce faible travail par un appel à cet esprit de recherche et d’examen que l’exclusivisme des instincts, des caractères et des travaux de spécialité ont, selon nous, trop entravés jusqu’ici.

Quelques organes de la presse démocrate des départements nous ont fait l’honneur de nous répondre et de nous contredire. Nous les en remercions du fond du cœur, et nous nous applaudissons maintenant d’avoir servi d’occasion à cette polémique. D’intimes sympathies, de vives espérances nous lient à l’avenir de la presse départementale indépendante. Elle est si