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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/108

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peu à peu pétillant de verve et de licencieux propos. La vieille actrice, consommée dans le crime, se mit à raconter des histoires de sa jeunesse, d’un libertinage si raffiné, que les chastes oreilles de Rose n’y comprirent pas un mot, et que ses joues ne s’animèrent pas d’une teinte plus vive aux passages les plus scabreux du récit. Chacun alors imita l’exemple de la duègne : Mlle Primerose dépouilla tout-à-fait sa vertu mercantile ; et à la veille d’être débarrassée de l’innocence de sa fille, se permit devant elle des confessions étranges. Un seul des convives gardait en buvant un silence mélancolique : c’était le niais,