Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/11

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jectes et sublimes qui avaient occupé sa vie, excluaient tous ces ménagemens de modestie, toutes ces périphrases hypocrites, hors de saison au lit du mourant. Sur le lit de douleur, la nature peut se montrer toute nue à l’œil le plus chaste ; sous un drap taché de sang et de sanie, sur des membres lépreux ou broyés, de jeunes vierges peuvent bien, sans rougir, promener leurs regards purs et leurs mains vertueuses : la volupté n’oserait franchir la porte des hôpitaux, et le désir n’a jamais habité le grabat infect du moribond.

Aussi, après cinquante ans d’une