Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/172

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me désespérer ? car enfin tu sais bien ce que j’exige de toi ! »

Rose laissa retomber ses bras avec découragement.

« Voyons, Rose, ma chère amie, sois raisonnable ; il est temps de faire quelque chose pour ta mère, de lui prouver que tu n’es pas une ingrate, une fille sans cœur. J’ai pris soin de toi comme de la prunelle de mes yeux ; tout ce que j’ai gagné, je l’ai dépensé à ton entretien, à te donner un état, une position dans la société. Combien y a-t-il de mères qui abandonnent leurs enfans ? Crois-tu que dans notre profession d’artiste, ce ne soit pas une chose difficile et