Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/217

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vent, qui garnissent le pont et le quai de l’Hôtel-Dieu ? Là, sur le pavé, parmi la boue, la poussière et les chiens, des femmes, hideuses de misère et de saleté, vendent au dernier rabais ces fleurs, ces plumes, ces dentelles, échappées de la hotte du chiffonnier, ou recueillies sur un tas d’ordures. Eh bien ! ces haillons, ces parures souillées, vous les avez vus peut-être sur la femme que vous admirez le plus ; ces nœuds de ruban ont voltigé sur des épaules d’albâtre ; ce bouquet informe, incolore, vous l’avez envié ; que sais-je ? vous l’avez acheté vous-même, vous l’avez choisi avec amour, vous avez