Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/55

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et peignées, les abricotiers tout rouges de bourgeons frais comme des joues d’enfant, les ruisseaux paisibles et lents qui, selon l’expression poétique de Quinault, semblent quitter à regret les rives enchantées qu’ils arrosent. Au lieu des aigles criards et des freux, espèce de corbeaux à têtes chauves qui ressemblent à des capucins, on ne vit plus voler dans le ciel que les douces palombes, dont le plumage bleu-ardoise se couvre de reflets d’améthiste et d’émeraude : quelques grands martinets à queue fourchue achevaient dans l’air leurs vastes et souples évolutions. Mais à mesure que la brise du soir s’éleva,