Page:Sand - Souvenirs et Idées.djvu/229

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social reste à résoudre ; et c’est ce sentiment, non défini encore, j’en suis persuadé, qui porte sur les pavois ceux qui prétendent avoir trouvé une panacée aux maux dont la classe pauvre souffre depuis si longtemps. Ces maux existent. Il faut les guérir. Est-ce possible ? Je n’en sais rien ; mais la question mérite qu’on l’étudie à fond, et puisque Malon et Tolain disent l’avoir déjà résolue, je vote pour Malon et Tolain !

Mais entre des réformateurs convaincus ou des gens qui sont animés du désir de le devenir, et des démagogues qui bavent la haine, il y a une énorme différence : et je plains la grande cité dont ces dangereux bavards sont aujourd’hui les mandataires.

Je finis et vous dis à bientôt. Quand ? C’est ce que j’ignore. En attendant, écrivez-moi.

Tout à vous et de tout cœur.

HENRY HARRISSE.

Je suis sans lettre de Dumas depuis quinze jours. Madame Villot en a reçu une.


(Extrait.)
Nohant, 15 février 1871.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Venez vite, mon cher ami. Nous causerons à l’aise. Vous nous direz Paris, nous vous dirons la France. On nous a tant menti aux uns et aux autres que tout est à rectifier.

Amitiés et tendresses de tous.

G. SAND.