Page:Sand - Tamaris.djvu/167

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fois effronté pour lui lâcher des douceurs en pareille circonstance. D’ailleurs, nous serons là.

— Vous y serez, cher monsieur. Moi, j’ai oublié, en m’engageant à être de la partie, que cela m’était impossible ; mais vous n’avez pas besoin de moi, vous me raconterez l’affaire un autre jour. J’ai à acheter quelques meubles pour installer un mien ami au nom de qui je viens de louer la maison Caire ; il faut que je passe le contrat…

— Ah ! vous m’amenez un voisin ? Bon ! tant mieux !

Et, sans s’informer de son âge, de ses goûts et de son caractère, il m’offrit pour lui ses barques, ses engins, son vin d’Espagne et ses services personnels avec cette cordialité simple et brusque qui le caractérisait.

J’envoyai une lettre à la Florade pour lui dire que son parrain l’attendait encore le lendemain à sa bastide ; puis je m’occupai activement de l’installation prochaine du baron. Je consacrai encore toute l’après-midi de ce lendemain à passer le contrat avec le propriétaire de sa nouvelle demeure, et je partis pour Hyères, où j’avais un ami. Je croyais devoir m’éloigner un peu du théâtre de mes agitations.