Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE DOCTEUR.

Oui. c’est une habitude que nous avons comme ça.

FRANÇOISE.

N’êtes-vous pas toujours notre enfant gâté, Henri ? Et vous arrivez à propos, nous avions besoin de vous ici !…

HENRI, allant à elle.

De moi ?…

LE DOCTEUR.

Oui, pour une affaire de la plus haute importance, et qui t’intéresse particulièrement… Nous attendons M. de la Hyonnais aujourd’hui même, et nous savons par une lettre de lui qu’il a quelque chose à l’annoncer : ça lui épargnera la peine de t’écrire des détails que nous ne savons pas encore… Eh bien, qu’as-tu ?

HENRI, troublé.

Mon ami, je vous entends : c’est la Hyonnais qui paye mes usuriers… Ce ne peut être que vous ou lui.

LE DOCTEUR.

Et pourtant ce n’est ni lui ni moi…

HENRI.

Comment se fait-il qu’on ne m’ait demandé aucune garantie, à moi, pas même ma parole ?

LE DOCTEUR.

C’est une marque de haute confiance.

HENRI.

Ou de profond mépris !… Ne voyez-vous pas qu’il y a, dans la manière dont les choses se passent entre nous, une cruelle blessure pour mon âme ? S’il est vrai que la Hyonnais revient pour…

LE DOCTEUR.

Achève !

HENRI.

Pour épouser Françoise…

FRANÇOISE.

Eh bien ?