Ah ! ne sois pas jalouse de mon père ! Puis-je me défendre de l’aimer ? (À jacques.) Vous parlez déjà ?
J’ai fait ce que désirait mon seigneur. Je vous ai vue, vous êtes grande, vous êtes fraîche… vous paraissez heureuse : voilà ce que je lui dirai.
Et vous pourrez bien, sans mentir, lui dire aussi qu’elle est belle !
Je le veux bien.
Ce sera par complaisance… Est-ce que l’âge vous rend aveugle, mon bon monsieur ?
L’âge ? Il a la figure belle et jeune encore !
Je ne trouve rien de beau dans celui qui te regarde avec indifférence.
N’est-ce pas ainsi qu’à mon âge on doit regarder toutes les femmes ?
C’est pour leur rendre la pareille !
Pourquoi le railles-tu ? Il a l’air triste !
Mon air est donc menteur, car je me ris de toutes choses !
Voilà un charmant caractère !
Mais oui ! (À Jacques.) Touche là, mon camarade… si tu as de l’esprit, toutefois !
Moi, j’ai bonne opinion de lui, puisqu’à ses risques et pé-