Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/153

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ADAM, à Olivier.

Eh quoi ! monsieur, vous n’empêchez pas voire frère de s’exposer ainsi ?

OLIVIER.

Il fallait l’empêcher, toi !

ADAM.

Hélas ! il a le courage de son père ! Que n’en a-t-il la force et l’expérience ! (À Olivier.) Monsieur… de grâce !…

OLIVIER, lui tournant le dos.

Je ne saurais rester ici, je suis trop ému ! (Bas à Charles.) Méfie-toi, te dis-je !

Il se perd dans la foule.
CHARLES, après avoir salué le duc en s’approchant de l’estrade.

Voyons ! où est le premier inscrit ? Où est ce jeune brave si pressé de sommeiller… dans le sein de sa mère ?

Il montre la terre d’un air farouche.
ROLAND, s’avançant à la droite de Charles.

Le voilà prêt !

ROSALINDE, à Charles, vivement.

Vous cesserez après la première chute ?

CHARLES.

Votre Seigneurie peut compter là-dessus. Il n’en demandera pas une seconde.

ROLAND, à Charles.

Pourquoi vous moquer d’avance ? Il sera temps après la victoire.

CHARLES.

Allons !…

Ils passent derrière la palissade an second plan. Le groupe des assistants les cache. Le duc se lève pour regarder la lutte du haut de l’estrade. Jacques et Adam sont au fond, à gauche, près de la barrière ; Célia et Rosalinde, à droite, au pied de l’estrade.
ROSALINDE.

Oh ! vaillant, excellent jeune homme ! (À Jacques.) J’espère qu’il vaincra !