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Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/155

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ROLAND, avec fierté.

Monseigneur, je suis le plus jeune des fils de sire Roland des Bois.

FRÉDÉRIC.

Il fut mon ennemi ! Tu es un vaillant garçon ; mais je regrette que tu ne m’aies pas nommé un autre père ! (il passe devant lui en le regardant et aperçoit Jacques ; il tressaille et revient. — Aux seigneurs de sa suite.) Messieurs, suivez-nous ! des soins plus graves nous réclament ! (Bas, à l’un des seigneur».) Il y a ici comme une puanteur de trahison ! venez ! Il sort avec sa suite par le fond à droite ; 1 estrade se dégarnit des dames qui y étaient. — Fanfare pendant la sortie du duc.

OLIVIER, à part, à l’extrême gauche.

Allons ! il faut chercher autre chose… et, s’il faut dix hommes pour l’abattre, on les trouvera ! Il sort par le fond a droite.

ADAM, qui l’observe.

OÙ va-t-il ? Je le saurai. Il le suit ; Jacques disparaît aussi.




Scène IX


ROLAND, CÉLIA, ROSALINDE.


CÉLIA, à Rosalinde.

Oh ! la sombre et jalouse humeur de mon père ! Ce jeune homme ne méritait-il pas une meilleure parole ?

ROSALINDE.

Mon père, à moi, aimait sire Roland comme son âme, et tout le monde l’estimait comme un noble et digne seigneur ; et ce pauvre jeune homme est son fils !

CÉLIA.

Si j’osais lui faire quelque présent… Il paraît fier, et il n’acceptera que nos éloges ! (Allant à lui avec franchise.) Mon-