Aller au contenu

Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/340

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

chaque saison nouvelle ! Mais je ne veux pas l’attrister, souviens-toi seulement qu’à un moment donné, je peux avoir un grave service à réclamer de toi.

LE DUC.

Dis tout de suite.

URBAIN.

Non, laissons cela ; je vas rassembler tes lettres de change, dont tu feras ce que tu voudras.

LE DUC.

Je les ferai encadrer.

URBAIN.

Libre à toi.

LE DUC.

Et, un jour, je les montrerai à tes fils en leur disant : « Vous voyez bien ces choses-là ? N’en faites jamais. »

URBAIN.

Allons, plus de malentendu entre nous !

Il sort par le fond. Benoît entre.




Scène VIII


BENOÎT, LE DUC, puis PIERRE.


LE DUC, en s’asseyant à droite.

Tu arrives comme la colombe de l’arche, toi ! Je n’ai encore pris aujourd’hui que mon chocolat.

BENOÎT.

Je n’oublie pas les habitudes de M. le duc.

Il approche le guéridon sur lequel il a mis un plateau avec du madère et des biscuits.
LE DUC.

Tu es un ange.

BENOÎT.

M. le duc me flatte. Le valet de chambre de M. le duc est là, il demande ses ordres.