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Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/402

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CAROLINE.

J’ai confiance en tout le monde, monsieur le marquis ; je n’ai pas de secrets.

URBAIN.

Si vous en aviez pourtant ?

CAROLINE.

Je n’en aurai pas.

URBAIN.

Mais si,... malgré vous, on vous en confiait un ?

CAROLINE.

Je le garderais.

URBAIN.

Pour vous seule ?

CAROLINE.

Oui, monsieur le marquis.

URBAIN.

Enfin... si cela vous concernait en quelque sorte... et vous faisait regretter d’être venue ici ?

CAROLINE.

Je m’en irais.

URBAIN.

Sans rien dire à ma mère.

CAROLINE.

À elle moins qu’à personne je ne voudrais être un sujet de trouble ou de chagrin.

URBAIN.

Mais... à moi ?

CAROLINE.

À vous, monsieur le marquis ?

URBAIN, avec effort.

Oui, voyons ! parlons franchement. Si mon frère, qui est sincère et bon, mais trop prompt et très-étourdi, venait à vous embarrasser par une certaine familiarité.

CAROLINE, passant à droite.

Cela n’arrivera pas, monsieur le marquis ; M. le duc est