Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/422

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DIANE.

Eh bien, je vous le dirai demain. Il faut que je cause ce soir avec ma marraine.

DUNIÈRES.

Ah ! vous n’êtes pas fixée ?

DIANE.

Je suis fixée sur une chose : c’est que voici la meilleure des mères, et que je veux être la fille de cette mère-là.

LA MARQUISE, l’embrassant.

Ah ! ma chère Diane !

Le marquis entre par le fond.
DIANE, bas.

Silence ! Jusqu’à demain.

URBAIN.

Vous partez ?

DUNIÈRES.

Oui. D’où venez-vous donc, tout essoufflé ?

URBAIN.

Pour obéir à mademoiselle, je cherchais mon frère. J’ai suivi la trace de deux chevaux ; mais…

Il se dirige vers l’extrême droite.
DIANE.

Mais vous ne l’avez pas trouvé ? Ça ne fait rien.

LE DUC, venant par la galerie.

La voiture de mademoiselle de Saintrailles est prête.

DIANE.

Bonsoir, monsieur le marquis !

DUNIÈRES, à la marquise.

Ne nous reconduisez pas.

LA MARQUISE.

Si fait, si fait ! Venez, Gaétan ?

URBAIN.

Pardon, ma mère, j’aurais deux mots à dire à mon frère… Diane, la marquise et Dunières sortent par la galerie au fond à gauche.