Pardon, vous me comprenez parfaitement.
Quand je dis non ?
Je vous dis que si !
Alors, c’est un démenti que tu me donnes ?
Prenez-le comme il vous plaira.
Voyons, nous battons la campagne. Vous me forcez de voir ce que je ne croyais pas, vous êtes jaloux !
Jaloux de vous ?
Oui, jaloux de moi. Vous êtes amoureux de mademoiselle de Saint-Geneix, beaucoup plus amoureux que moi, peut-être.
Ce ne serait peut-être pas difficile ! Celle-là ou une autre, que vous importe, à vous, homme de plaisirs faciles et d’amusements variés ! Vous m’aimez tant d’ailleurs ! vous êtes si généreux, si dévoué… et si bon prince ! Si je l’exigeais, vous me céderiez vos droits ; vous y tenez si peu ! À quoi pouvez-vous tenir, vous qui avez si gaiement ruiné votre mère, et qui, pour la dédommager, avez entrepris, toujours gaiement ! de rendre son intérieur scandaleux et ridicule ? Ah ! l’aimable dépravé que vous êtes ! Mais tout cela est sans conséquence, et mon indignation est risible !… Ce n’est pas vous, c’est moi qui suis amoureux, et dès lors… Ah ! tenez, elle est effroyable, votre générosité de libertin ! elle fait tomber dans la fange tout ce qui vous approche… Vos projets, vos désirs, vos regards même souillent une femme,