Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/437

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adieu ? Allons donc ! il s’agit bien de ça, enfants que vous êtes ! philosophes sans foi, je devrais dire ! Écoutez-moi… Victoire ! Il fallait un miracle pour vous rapprocher… Eh bien, ce miracle… il est accompli !

CAROLINE.

Monsieur le duc…

LE DUC.

Mademoiselle de Saint-Geneix, laissez-moi dire, vous n’avez pas la parole !

URBAIN.

Dis donc vite !

LE DUC.

Oui… mais j’étouffe ! Veux-tu me permettre de sauter un peu par la chambre pour me remettre ? (Il passe à droite.) Non, tu t’impatientes ! Eh bien, apprends la nouvelle la plus… Madame de Sévigné elle-même n’aurait pas d’épithètes ! (Il revient au milieu.) Dunières est là, avec sa pupille, et ma mère, qui est aux trois quarts folle d’étonnement et de joie !

URBAIN.

Pourquoi tant d’étonnement ?

LE DUC.

Ah çà ! tu ne comprends donc pas ?…

URBAIN.

Mais non !

LE DUC.

C’est moi !

URBAIN.

C’est toi ?…

LE DUC.

Oui, c’est moi qui suis choisi, c’est moi qui plais, c’est moi qu’on trouve charmant, c’est moi qui ai donné la poupée, c’est moi qu’on aime, enfin c’est moi qui épouse Diane de Saintrailles !

Il tombe sur le canapé.