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Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/82

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DUBUISSON, à part.

Ah ! il est fier… Eh bien, ça me va mieux. (Haut.) Je savais que vous étiez susceptif… aussi j’ai pensé à arranger les choses de manière à ne vous point mortifier. Nous n’avons point de sacrifices à faire pour vous. Nous rachetons votre bien… à vos créanciers, c’est-à-dire que nous purgeons toutes vos hypothèques et que je garde Luzy pour vos enfants à venir. De cette manière-là, si j’accepte… avec plaisir… (il salue) un gendre qui ne m’apporte rien, je ne paye pas son titre : c’est une chose trop conséquente… ça n’a point de prix ! et, comme ça, vous n’êtes pas mon obligé ; c’est ce que vous souhaitez, pas vrai ?…

HENRI, souriant.

Je vois, monsieur, que Luzy a pour vous un charme tout particulier. Je m’en réjouis !… cet arrangement (à la Hyonnais) me délivrerait de mes affreux soucis, sans me rendre l’esclave de personne.

LA HYONNAIS.

Ainsi, vous consentez… déjà ?…

DUBUISSON.

Laissez-le répondre à son idée, monsieur le baron !

LA HYONNAIS.

Ne faiblissez pas ! Avant de vous engager, consultez au moins le docteur.

DUBUISSON.

Dame !… si vous voulez le consulter… Pourtant, comme mademoiselle Françoise est malade…

HENRI.

Malade ?…

DUBUISSON.

Le docteur ne reçoit personne aujourd’hui.

HENRI, à la Hyonnais.

Ah ! mon ami, courons la voir !…

LA HYONNAIS.

Non ! votre bonne étoile luit encore. Les voilà.