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Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/119

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cérémonies d’usage, et nous l’irons chercher au point du jour. S’il voit clair, il connaîtra bien que nous sommes des gens sages, économes et justes. Il ne voudra plus retourner dans les villes, et le bonheur habitera chez nous comme au temps où nos pères relevaient leurs cheveux avec la cigale d’or. J’ai dit. (Bactis entre.)

MYRTO.

Et vous avez bien dit, mon père. Il est peut-être autour de nous des gens vertueux (regardant Bactis), dans la peine, dans l’esclavage même…

CARION.

Moi, par exemple !

MYRTO.

Plutus, clairvoyant, reconnaîtra les bons.

CHRÉMYLE.

Oui, oui, Plutus, debout ! Marchons au temple !

PLUTUS.

Mais je ne veux pas, moi !

CHRÉMYLE.

Vous ne voulez pas recouvrer la vue ?

PLUTUS.

J’aime autant rester comme je suis.

CARION.

Pourquoi, vieux fou ?

PLUTUS.

Parce que, depuis tant de siècles que je suis aveugle, je n’ai jamais rencontré d’honnêtes gens.

CARION.

Cela n’est pas étonnant. Nous autres, qui voyons clair, nous n’en rencontrons pas davantage !

CHRÉMYLE.

C’est assez discourir. Je ne veux pas renoncer à mon destin Marchez, Plutus, ou nous vous porterons.