Page:Sand - Tour de Percemont.djvu/280

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t-elle devant moi comme un reproche et une ironie sans daigner deviner que je suis là, sans pressentir que je peux être malheureux ? Certainement elle n’est pas armée, comme je devrais l’être, de philosophie et d’expérience ; elle est une enfant auprès de moi, aucune lutte n’a éprouvé ses forces, aucune déception n’a flétri son esprit.

» Eh bien, mon Dieu ! c’est justement pour cela qu’elle est plus forte. Elle n’a rien perdu d’elle-même, elle n’a pas été mangée par les loups et les vautours : elle est intacte et vit de toute sa vie ; quelque peu intense que soit sa flamme intérieure, elle lui suffit, et ce qui m’en reste, à moi, ne sert plus qu’à me consumer. »