Par la suite, sous le même chaperonnage bienveillant encore que vigilant, ils étaient allés au concert, au théâtre et même au bal, où ils ne dansaient qu’ensemble. Les invitait-on dans une tierce maison ? Ils évitaient de s’y rendre de compagnie. Au surplus, jamais ils ne fussent sortis seuls en ville.
Le reste à l’avenant. Rien que de conforme aux bienséances et à la tradition, les invitations pour le mariage rédigées avec soin et réparties judicieusement entre la famille, les amis et celles des notabilités susceptibles d’honorer la cérémonie de leur présence :
Et que d’autres dispositions, que d’autres apprêts avant le grand jour où toute la maison aménagée pour recevoir les invités regorgeait de monde ! Enfin, habillée avec amour par ses suivantes, la mariée prenait place dans le landau rangé bien à l’avance devant la porte. Et le cortège s’organisait. En tête, elle et ses père et mère ; dans la seconde calèche, Georges et ses parents ; et dans les autres la famille et les invités. Et quand, sortis de la mairie, on arrivait à l’église, la mariée y entrait solennellement au bras de M. Grivard, entre deux haies de curieux. Alors, éclatait une marche allègre et l’orgue accompagnait Germaine qui, les yeux chastement baissés, gagnait son fauteuil…