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L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE EN ROUMANIE

ques, de sciences physiques et naturelles, dessin. » Ceux qui suivent la section réelle doivent, en outre, étudier les matières suivantes : « une des deux langues, l’italienne ou l’anglaise ; la géographie ; les mathématiques raisonnées (algèbre ; trigonométrie plane et sphérique avec des compléments et la théorie générale des équations à une seule inconnue ; application à la topographie, nivellement, drainage, irrigations ; éléments de géométrie analytique avec deux dimensions ; notions de mécanique rationnelle et de technologie ; notions de géométrie descriptive ) ; la physique ; la chimie ; la cosmographie ; les sciences naturelles ; l’hygiène et le dessin linéaire. » Ceux du classicisme moderne doivent remplacer l’étude de la langue hellène, par physique, chimie, sciences naturelles, hygiène et géographie, en suivant ces cours avec ceux de la section réelle ; c’est par ce remplacement seul que les études de la section du classicisme moderne diffèrent de ceux de la section classique (art. 3).

Un autre avantage, qui ressort de cette trifurcation du lycée, consiste dans le fait que l’élève qui a pu se tromper dans le jugement de ses aptitudes à tous les moyens pour regagner le temps perdu, en suivant des cours supplémentaires, ce qui était impossible d’après l’ancienne organisation.

En prolongeant d’un an les études du lycée le but a été de compléter les connaissances des élèves et de mieux les préparer. Le baccalauréat n’existe plus. L’institution du baccalauréat, une vraie loterie d’ailleurs, comme elle était constituée auparavant, n’avait presque pas de sens. Une commission, composée de professeurs universitaires, devait deux fois par an, en juin et en septembre, juger ceux qui avaient terminé les études du lycée et qui méritaient d’être bacheliers ; il y avait quatre épreuves écrites : une rédaction roumaine, une version latine, une traduction française et une question de sciences. Les élèves qui avaient échoué à l’écrit n’étaient pas admis à l’oral. L’oral se composait de l’examen minutieux de toutes les matières enseignées au lycée ; on voit d’ici le programme vaste que l’examen impliquait, d’où ressortait la presqu’impossibilité de pouvoir bien répondre à tout ce qu’on avait appris dans le cours de sept années du lycée. L’examen devenait alors une question de chance, faisant briller des élèves qui étaient des nullités au lycée et échouer ceux qui étaient parmi les premiers dans toutes les classes du lycée.

D’après la nouvelle loi le baccalauréat est remplacé par un examen, qui aura lieu à chaque lycée, devant une commission nommée par le Ministre et composée de quatre professeurs de l’école sous la